Chaillot, C: Vie et spiritualité…
December 29th, 2011
Christine Chaillot, Vie et spiritualité des Églises orthodoxes orientales des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne
series:
Paris: Le Cerf, 2011
ISBN: 978-2-204-08979-1
Les orthodoxes orientaux des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne sont les témoins vivants d’un christianisme très ancien. La Mésopotamie fut le berceau des Syriaques orthodoxes qui pratiquent encore une langue cousine de l’araméen que parlait le Christ. Les Arméniens furent les premiers à fonder un État-royaume chrétien au tout début du IVe siècle. Les Coptes orthodoxes ont répandu le christianisme en Égypte dès le temps de l’Évangéliste saint Marc. Quant aux Éthiopiens, rattachés juridiquement à l’Église copte jusqu’au milieu du XXe siècle, ils ont christianisé leur région dès le IVe siècle. Ce livre peut aussi servir au dialogue œcuménique entre chrétiens, et également au dialogue inter-religieux, en particulier avec les musulmans, autres enfants d’Abraham. Le dialogue passe aussi par la découverte de la spiritualité. Et c’est bien cette spiritualité profonde et vivifiante des Églises orthodoxes orientales que ce livre nous permet de découvrir ».
Protopresbytre Boris Bobrinskoy
It has been reviewed in:
Ugo Zanetti, Irénikon, Chevetogne
Christine Chaillot, Vie et spiritualité des Églises orthodoxes orientales des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne, Paris, Cerf, 2011 ; 470 p., 39,00 € (ISBN 978 2 204 08979 1) (Patrimoines. Orthodoxie)
Après avoir publié plusieurs livres, en anglais, pour présenter successivement les diverses Églises orthodoxes orientales (cf. Irénikon 76 [2003], p. 454, et 79 [2006], p. 178 s.), Christine Chaillot en reprend l’essentiel, en français, pour offrir une vue d’ensemble à leur propos. Elle a laissé tomber ici les photos, ainsi que les détails pratiques (adresses etc.) qui concluaient les volumes anglais, et s’est bornée au Proche Orient, mais a en revanche maintenu ce qui concerne l’histoire (y compris récente, avec la diaspora), la vie intellectuelle (langue, littérature, théologie, liturgie, études spécialisées), la spiritualité et la vie monastique, avec une grosse bibliographie (placée à la fin: p. 419-467). Un point particulièrement intéressant dans l’énorme masse d’informations que recèle cet ouvrage, ce sont les très nombreux contacts dont il témoigne: l’A. a voyagé dans tous ces pays, rencontré une foule de personnes en tous genres (patriarches et évêques, prêtres, moines et moniales, catéchistes et enseignants, jeunes et vieux…), est passée par nombre de lieux peu accessibles, et en rapporte souvent quelques mots, un acte de foi, une parole de sagesse entendue d’un vieux moine ou d’un jeune diacre, sans compter des réalités plus terre-à-terre, comme la composition des repas d’un monastère d’Éthiopie, par exemple, ou les dates des fêtes liturgiques locales avec les dévotions qui y ont cours. Sur ce dernier point, il ne sera pas facile de trouver un recueil plus complet. La présentation des littératures nationales, des liturgies de chaque tradition, des particularités historiques échappe manifestement à l’uniformité: cela tient autant à leurs caractéristiques individuelles qu’aux sources de l’A., qui n’a pas manqué de mettre en valeur tout ce qu’elle avait récolté ici et là. Le lecteur y trouvera de quoi accomplir un long voyage dans l’histoire, passée et présente, de l’Église universelle, dont ces Églises particulières conservent chacune un trésor. Il est à souligner que ce livre n’est pas destiné seulement aux Occidentaux intéressés à en savoir plus: les Orientaux nés dans l’émigration y apprendront à connaître leurs racines, et d’ailleurs certains des volumes originaux anglais ont déjà été traduits dans la langue du pays pour profiter même aux chrétiens locaux, dépourvus d’une publication de ce genre présentant leur propre Église de manière accessible au grand public. En outre, le fait de regrouper ces quatre anciennes Églises du Proche Orient permet de les saisir comme un ensemble et de les situer dans la communion de l’Église universelle, comme le suggère le P. Boris Bobrinskoy dans sa belle préface, conclue par ces mots: « … le dialogue passe aussi par la découverte de la spiritualité. Et c’est bien cette spiritualité profonde et vivifiante des Églises orthodoxes orientales que ce livre nous permet de découvrir ».
The Patriarchal Journal of the Syrian Orthodox Patriarchate of Antioch and All the East, Damascus, Syria,
April-May-June 2011, no 304-305-306, vol 49
Submission: Christine Chaillot (Author), 29 December 2011
